IL Y A 10 ANS, LES PUSSY RIOT - La Tribune Libre

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 IL Y A 10 ANS, LES PUSSY RIOT


          Le 27 août 2021, le journal russe KOMMERSANT raconte cet événement ; Je vais vous lire l'article intégral publié dans le Courrier International n° 1616, octobre 2021. Je l'ai trouvé très complet ; il permet de bien comprendre le contexte dans lequel l'affaire des Pussy Riot a pu exister. KOMMERSANT est l'un des premiers quotidiens russes indépendants, une référence parmi les journaux de qualité, dixit COURRIER INTERNATIONAL.

          Je l'ai organisé sous la forme d'un interview   : Hélène, tu seras l'intervieweuse et je serai Iouri SAPRYKINE, journaliste qui a signé cet article.

Comment commence l'affaire des Pussy  Riot ?

          « Le 21 février 2012, le groupe punk féministe PUSSY RIOT investit la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Ses membres, vêtues de robes colorées et de cagoules, se trémoussent énergiquement au pied de l'autel pendant 41 secondes avant d'être évacuées par les agents de sécurité. Le même jour, une vidéo est publiée sur You Tube sous le titre Prière Punk : Marie, mère de Dieu, chasse Poutine. Les images tournées dans la cathédrale du Christ-Sauveur sont mixées avec une bande son et des extraits d'une action similaire menée dans la cathédrale de la Théophanie à Moscou.

Ca, c'est l'évènement déclencheur. Que s'est-il passé ensuite ?

          Le 3 mars, des membres présumées du groupe, Nadejda TOLOKONNIKOVA, Maria ALEKHINA et Ekaterina SAMOUTSEVITCH sont arrêtées. Le 17 août, toutes trois sont reconnues coupables de vandalisme et d'incitation à la haine religieuse et sont  condamnées à deux ans de prison (la peine de E. SAMOUTSEVITCH sera ultérieurement commuée en sursis).

          L'affaire PUSSY RIOT suscite un tollé public sans précédent et donne lieu à de nombreuses actions publques, de la part tant des partisans que des opposants du groupe. » L'affaire devient internationale et l'ambiance en Russie se cabre pour glorifier les « valeurs traditionnelles ». 

Peux-tu nous expliquer qui est ce groupe de jeunes femmes ?

            Les Pussy Riot sont alors des artistes activistes chouchoutes des médias de la capitale qui parodient un groupe punk. On les a vues se produire sur le toit d'un trolley-bus ou encore dans les vitrines d'un magasin. Leur action la plus spectaculaire a pris place juste en face du Kremlin sur la Place Rouge : juchées sur la plate forme du Lobnoïe Mesto, (un piédestal en pierre depuis lequel étaient énoncés les décrets du tsar, et sur lequel étaient infligés les châtiments corporels avant la révolution bolchévique), elles ont interprété avec guitare et fumigènes une chanson sur la peur de Vladimir Poutine face aux manifestations.         

Quel est le sens de leurs actions ?

          Elles donnent des interviews sans enlever leurs cagoules et diffusent un message non-conformiste mêlant féminisme, écologie, refus de l'homophobie, du machisme et de violences policières. Elles disent tenir à leur anonymat et à l'absence de hiérarchie au sein du groupe : pas de leaders ni de célébrités, des vêtements et de prénoms interchangeables entre les membres, tout le monde peut accéder au code couleur et à l'idéologie des Pussy Riot. Ces personnages colorés et graphiques ne passent pas inaperçus dans le paysage plombé de Moscou. 

           Les actions des Pussy Riot s'inscrive parfaitement dans l'esprit contestataire 2011-2012 avec notamment leur performance sur le toit du centre pénitentiaire où sont alors incarcérés Alexeï Navalny (l'un des plus célèbres opposants à Poutine) et Ilia Iachine (un activiste libéral-démocrate) après leur arrestation lors du rassemblement du 5 décembre 2011 (au lendemain d'élections législatives remportées par le parti au pouvoir Russie Unie, mais contestées par une partie de la population ; durant plusieurs semaines, les manifestations vont se succéder.)

          La vidéo de leur performance à la cathédrale participe de la même vague de protestation. Elle donne lieu à des débats modérés sur Facebook : le propos est clair mais pourquoi une église ? ... sans pour autant choquer ni émouvoir outre mesure le public laïc moscovite. 

Elles s'inscrivent donc dans un mouvement plus large ?

          Ces intrusions artistiques audacieuses et semi-illégales dans l'espace public relève d'une tradition bien établie. Sur ce même monument de la Place Rouge où se sont produites les Pussy Riot, Alexander Brener (l'un des leaders de l'actionnisme moscovite) vêtu d'un short de boxe avait défié Boris Eltsine au combat ; l'artiste avait aussi fait irruption dans la cathédrale Théophanie en criant Tchétchénie (Boris Eltsine alors président de la Fédération de Russie venait de lancer la première guerre de Tchétchénie (1994/1996). Le groupe Voïna (créé en 2007) qui a flirté avec l'illégalité et le mauvais goût pendant des années avait achevé de démontrer que rien n'est impossible pour les actionnistes. Le 9 décembre 2011 enfin, des militantes du groupe ukrainien Femen avaient manifesté seins nus devant la cathédrale du Christ-Sauveur avec le slogan : « Dieu, chasse le tsar ! »

Quelles sont les réactions  immédiates après leur performance ?

          L'intrusion des Pussy Riot dans l'église se termine de manière relativement pacifique : elles ne sont même pas arrêtées par la police, et le diacre Andreï Kouraev ironise sur son blog en disant qu'il aurait bien offert des blinis et un bol d'hydromel aux jeunes femmes. Le soir même, leur action est déjà débattue sur la chaîne Dodj sous un angle commercial : le groupe décrochera-t-il ainsi des contrats dans les clubs moscovite ?

          Mais les Pussy Riot ne sont pas un groupe de musique à proprement parlé : leurs performances sont furtives comme des actions de guérilla, pas le temps de brancher une sono. Plus généralement, elles sont inclassables, insaisissables, échappant à toute définition : c'est du punk, c'est de l' « action directe », c'est une extension du groupe rock féministe américain Riot Grrrl, c'est tout  ça à la fois et simultanément. La performance de la cathédrale du Christ-Sauveur inscrit les Pussy Riot également dans la lignée de l'art anticlérical, déjà entré en conflit ouvert avec l'Eglise et l'Etat : l'exposition « Attention religion » au centre Sakharov avait été en 2003 vandalisée par des militants orthodoxes, les commissaires de l'exposition « l'art interdit » ;  Andreï Erofeev et Iouri Samodourov, avaient été mis en examen pour incitation à la haine antireligieuse.

          On peut également voir dans la prière punk un écho à un autre événement très médiatisé : la file d'attente de plusieurs kilomètres qui s'est formée sur le quai Frouzenskaïa en novembre 2011 pour admirer la ceinture de la vierge Marie. Durant des jours, des dizaines de milliers de personnes, en majorité des femmes, ont fait la queue pour entrer dans la cathédrale du Christ-Sauveur et demander un miracle.

L'histoire ne s'arrête pas là !

          L'irruption des Pussy Riot dans cette même cathédrale aurait pu n'être qu'un chapitre de plus dans  la chronologie de l'actionnisme moscovite – mais l'oeuvre véritable qui fait entrer les Pussy Riot dans la grande histoire n'est pas leur danse de 41 secondes ni leur clip de musique inarticulée et bruyante, c'est tout ce qui se passe ensuite. Les enquêteurs font tomber les masques que les journalistes avaient soigneusement préservés : les Pussy Riot ne sont plus alors les abstraites Chaïba et Garadja mais Nadejda Tolokonnikova, Maria Alekhina et Ekaterina Samoutsevitch. Elles sont recherchées et arrêtées.
On comprend vite qu'elles risquent bien plus que quinze jours de détention pour hooliganisme, alors que cela est jugé (dans un premier temps) comme une punition plus que suffisante par leurs opposants eux-mêmes.


Illustration 1: capture d'écran issue d'une vidéo des Pussy Riot

Que se passe-t-il ?

          La machine du pouvoir et de la propagande se referme sur elles avec la plus grande férocité ; à l'enquête menée à grand renfort de moyens, à la détention provisoire sans cesse prolongée (alors que deux des accusées sont mères de jeunes enfants) viennent s'ajouter les reportages des médias officiels sur ces « blasphématrices » derrière lesquelles se cacherait un complot mondial contre la Russie. Des militants ultra-orthodoxes organisent des prières de rue contre les Pussy Riot, allant jusqu'à brûler des portraits des membres du groupe.

          D'après les chefs d'accusation, les accusées encourent jusqu'à sept ans d'emprisonnement, sans que personne sache les raisons d'une telle sévèrité : en effet, les jeunes femmes n'ont pas dit un mot pendant leur action et leur intrusion dans la cathédrale, si déplacée soit-elle, a été interrompue en quelques secondes. C'est ainsi que le procès lui-même se transforme en « une action surréaliste » avec des références au concile in Trullo (tenu en 691-692), des accusations de « gigotements démoniaques » et même la mention dans l'acte d'accusation d' « insulte aux valeurs séculaires de l'église orthodoxes russe » et de « troubles mentaux induisant une posture active dans la société ».

Avant de poursuivre cet interview, nous allons écouter une chanson des Pussy Riot ; « Chaïka » : . En  2016, elles ont tourné le clip Chaïka, du nom de Iouri Tchaïka, un procureur général accusé de corruption par le dissident Alexeï Navalny.


Nous avons donc examiné les faits. Quelle analyse en faites vous ?

          Cela  ne ressemble plus à une action de justice prenant le pas sur la miséricorde, mais à une vengeance au détriment du droit. Tolokonnikova et Alekhina se démarquent au cours du procès par leur attitude particulièrement courageuse, et l'intrigue qui se joue dans la salle d'audience est limpide, du moins aux yeux des sympathisants qui se massent devant le tribunal : les accusées ont la jeunesse, le courage et l'honnêteté pour elles, tandis que l'accusation, avec la brutalité de l'arbitraire pour seule arme, et sous prétexte de défendre l'orthodoxie (et le tribunal lui-même), voudrait étouffer la liberté.

          L'action des Pussy Riot prédisposait sans doute à cette forme d'interprétation dès le départ  mais cette histoire n'a pas été comprise par tous de la même manière. En effet, l'affaire bénéficie d'une campagne internationale de soutien sans précédent (le monde occidental n'avait probablement pas défendu de Russes avec autant de conviction depuis Soljenitsyne). Les Pussy Riot sont perçues à l'étranger comme les  héritières des dissidents soviétiques, défenseurs des droits et des libertés, ou du mouvement rock des années 1960 qui défiait l'éducation religieuse, les traditions et les préjugés. Paul Mac Cartney signe une lettre ouverte de soutien aux Pussy Riot, en mémoire sans doute du scandale qui a suivi la déclaration de John Lennon selon laquelle les Beatles était plus populaires que Jésus ; Madonna, qui elle-même, a failli être excommuniée à cause du clip de « Like a prayer » dans lequel figurait un christ noir, arbore une cagoule et dans le dos l'inscription « free Pussy Riot »lors d'un  concert à Moscou à l'été 2012.

          Mais ceux qui ont fait la queue pour voir la ceinture de la vierge Marie ne partagent pas ce vécu et ont un rapport très différent à leurs traditions. Les Pussy Riot, comme la télévision russe le leur martèle, auraient profané quelque chose de très important, certes peut-être pas les fondements séculaires de leur culture mais pour le moins la foi populaire dans les rituels de l'Eglise, la mémoire des ancêtres et l' « autre voie » empruntée par la Russie. D'après un sondage (mené avant que le verdict ne tombe), 46 % de la population russe estime que la sanction réclamée est juste. On peut donc en conclure que près de la moitié des Russes est favorable à une peine allant jusqu'à sept ans de camp pour les Pussy Riot.

          Finalement, l'état se retrouve être le coauteur, et même le principal  exègète (traducteur) de ce happening. En invitant sur le devant de la scène les cercles les plus conservateurs de l'orthodoxie, tous ces militants et zélateurs qui voient en l'église avant tout le glaive, il prouve aux partisans des Pussy Riot, que l'église c'est en effet cela : des obscurantistes barbus qu veulent tout étouffer, tout piétiner, un clergé hypocrite et rien d'autre.

          A l'inverse, les opposants des Pussy Riot perçoivent leurs actions comme un symbole de ce que sont les libéraux et l'opposition en général : des héritiers du bolchévisme et des profanateurs d'églises qui se pavanent sous l'étendard du mouvement « pour des élections justes ».

Voyez vous d'autres conséquences ?

          Les autorités instrumentalisent ce conflit pour pouvoir en quelque sorte le surplomber. Et c'est ainsi que les problématiques féministes, la protestation contre la fusion de l'église et de l'état, et tous les autres sujets que les Pussy Riot ont véhiculés dans leur action, tombent dans les oubliettes de l'opinion publique. Finalement, le débat autour des Pussy Riot se réduit à une confrontation entre les obscurantistes soucieux de contrôler et de punir et des libéraux qui ne croient en rien. La société est comme scindée en deux camps irréconciliables.

          C'est à partir de l'affaire des Pussy Riot que le pouvoir commence à utiliser la carte des « sentiments offensés.» (une loi punit désormais « l'offense aux sentiments religieux »). L'état prend en quelque sorte le contre-pied du programme occidental de gauche symbolisé par les Pussy Riot, pour lequel les  sentiments de groupes discriminés deviennent un élément poliique important, la reconnaissance de leur douleur étant un moyen pour faire reconnaître leurs droits.

          Le politiquement correct qui marque le troisième mandat de Poutine commencé en 2012 protège les sentiments non pas de ceux qui voudraient se prémunir de la répression et de la violence mais précisément de ceux dont l'état se fait le porte-voix : les anciens combattants, les croyants, les patriotes, les partisans des « valeurs traditionnelles » et de verson officielle de l'histoire. 

Les Pussy Riot ont donc été instrumentalisées par l'état russe de Poutine ?

          L'historien d'art Boris Groys a dit à propos du happening des Pussy Riot :

« Tout un groupe social qui restait encore invisible et menait une existence discrète dans le champ social russe a été rendu visible par l'action des Pussy Riot que l'on peut féliciter pour cela. Elles ont atteint leur objectif artistique. La question est maintenant de savoir comment on juge ce qui a été rendu visible. » Le pouvoir a peut-être remarqué en amont l'existence de ces populations et perçu leur potentiel dans la file d'attente pour toucher la ceinture de vierge, par exemple. Mais c'est bien le procès qui contribue à les mobiliser, à les structurer et à les rassembler en une force politique. Cela justifie la mise en place de tout un système pour surveiller ce qui pourrait les offenser, expliquer aux citoyens loyaux comment et pourquoi leurs sentiments ont été blessés et déployer des mesures coercitives pour y remédier.

          Voilà comment un spectacle vu tout au plus par un millier de personnes connaît une résonnance nationale et un tweet lu cinq fois touche finalement des millions de personnes dans le seul but de souder un auditoire loyal par l'indignation et la colère contre de prétendus « blasphémateurs ». Cette machinerie disciplinaire finit par s'autoalimenter sans aucun effort extérieur : les gens vont au théâtre ou lisent les journaux dans le seul but d'y dénicher quelque chose d'offensant et de le signaler aux autorités compétentes sachant pertinemment que ces signalements pourront à tout moment être utilisés, comme ce fut le cas avec le témoignage d'une employée de la cathédrale du Chirst-Sauveur qui prétendait avoir subi un préjudice moral si grave lors de la performance des Pussy Riot qu'elle ne parvenait plus le lendemain à faire correctement sa caisse.

10 ans après, les Pussy Riot sont-elles tombées dans l'oubli ?

          Pendant le procès des Pussy Riot, beaucoup ont dit que la forme ou le lieu du rassemblement leur semblait inappropriés, mais une fois que les trois femmes ont été emprisonnées, il est devenu impossible de débattre de cela. Comme l'a fait remarqué le théologien Adreï Desnitsky lors d'une table ronde organisée par le journal Bolchoï Gorod : « le tribunal les a en un sens acquittées : il les a condamnées tout en les rendant malheureusement inattaquable sur le plan moral. » Il semble en effet que critiquer les Pussy Riot ou les questionner ne sera plus jamais admissible.

          Même après des années après que les membres des Pussy Riot ont purgé leurs 22 mois de prison, la seule évocation de leur nom provoque la fureur et ne reste pas sans conséquence. Piotr Verzilov, ex-mari de Tolokonnikova (et membre du groupe Voïna) qui s'est introduit sur un terrain de football en uniforme de police pendant la finale de la Coupe du Monde de 2018 à Moscou (pour dénoncer les violences et la torture policières) a par la suite été empoisonné avec une substance non déterminée (ce qui lui a valu une hospitalisation à Berlin).

          A l'heure où j'écris cet article (août 2021) Maria Alekhina et la nouvelle génération de militantes qui l'ont rejointe voient leur détention sans cesse prlongée dans le cadre de ce qui a été baptisé « l'affaire sanitaire » (des proches des Alexeï Navalny dont Maria Alekhina ont été arrêtés lors d'une manifestation  en janvier 2021 et accusés d'infraction aux normes sanitaires dans le cadre de la pandémie). Certaines membres des Pussy Riot ont été contraintes de quitter le pays.

          Pour la nouvelle génération d'artistes contemporains ou de militants publiques, les Pussy Riot sont déjà des icônes : leur courage et leur droiture ne font pas le moindre doute, chacun voudrait leur ressembler. Les conservateurs qui brûlaient leurs photos en place publique ont toujours de nouveaux «  ennemis de la foi et de la patrie » dans le collimateur, une liste sans fin. » Et cette confrontation est toujours savamment entretenue. »

          Le Courrier International nous donne d'autres nouvelles  :

          En décembre 2013, Nadejda TOLOKONNIKOVA et Maria ALEKHINA ont été amnistiées à l'occasion du 20ème anniversaire de la Constitution russe. Avec Ekaterina SAMUTSEVITCH, leur collègue dont la peine avait été commuée en sursis, elles ont porté plainte auprès de la Cour Européenne des droits de l'homme qui a contraint en  2018 les autorités russes à leur verser 48 000 € pour préjudice moral.

          En 2017, Maria ALEKHINA fait paraître un livre « JOURS D'INSURRECTION » publié aux éditions du Seuil. Elle raconte.

          L'expérience de la détention a fait naître une nouvelle vocation chez elle et Nadejda TOLOKONNIKOVA : elles ont quitté les Pussy Riot et fondé le site d'information consacré à l'actualité judiciaire et pénitentiaire russe, Médiazona.

Je vous donne le lien : https://zona.média. Il s'intéresse au sort des citoyenNEs persecutéEs pour leurs opinions politiques. Il a très vite acquis une certaine notoriété. En janvier 2020, l'équipe éditoriale a lancé Mediazona Asie Centrale et en juillet 2020, Mediazona Biélorussie mais ce dernier site a été bloqué par les autorités bélarusses dès août 2020.

           De leur côté, les Pussy Riot sont toujours actives. En février 2014, elles se sont produites à Sotchi, pendant les jeux olympiques d'hiver et ont chanté « Poutine t'apprendra à aimer la Patrie » En 2018, quatre d'entre elles, habillées en policier, ont fait irruption sur le terrain moscovite oû se déroulait un match de la coupe du monde de football. 

          Le journal OUEST FRANCE a publié l'information selon laquelle la Russie a ajouté à sa liste des « agents de l'étranger » deux membres des Pussy Riot dont Nadejda TOLOKONNIKOVA. « Ces individues ont systématiquement fourni des documents à un cercle indéterminé de personnes tout en recevant des financements de l'étranger » a affirmé le ministère de la justice russe qui a précisé que cette liste comptait désormais 111 noms. Nadejda a réagit à sa désignation comme « agent de l'étranger » en postant sur les réseaux sociaux une photo d'elle faisant un doigt d'honneur avec un communiqué dans lequel elle déclare qu'elle ne se soumettrait pas à l'obligation légale d'indiquer ce statut dans ces publications. « La Russie sera libre » a-t-elle lancé.

          Cette loi est dénoncé par les défenseurs de la liberté d'expression. 

En conclusion, le journaliste  regrette que les citoyenNEs pour qui la religion est autre chose que ce que ce qu'elle a montré pendant cette histoire soient celles et ceux qu'on entend le moins.

          Pour ma part, la religion a fait ce qu'elle a toujours fait en alliée indéfectible du pouvoir en place ; elle a montré qu'elle était une création humaine des plus forts qui défend les intérêts des plus forts.

          Comme d'hab !







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