Soutien du Front Féministe à Mme Reem Alsalem Rapporteuse spéciale des Nations-Unies sur la violence contre les femmes et les filles

 Soutien du Front Féministe à Mme Reem Alsalem

Rapporteuse spéciale des Nations-Unies

sur la violence contre les femmes et les filles


Mme Reem Alsalem est depuis 2021 Rapporteuse spéciale des Nations-Unies sur la violence contre les femmes et les filles, ses causes et ses conséquences.

Le 19 mai 2023, elle a publié une déclaration [1] dont voici des extraits : « Je suis soucieuse du fait que les femmes et les organisations de femmes disposent de moins en moins d'espace pour s'organiser et/ou exprimer leur opinion pacifiquement dans plusieurs pays du Nord. Des femmes qui se rassemblent pour exiger le respect de leurs besoins en fonction de leur sexe et/ou de leur orientation sexuelle ont été menacées, attaquées et diffamées. [...] Les tentatives visant à réduire les femmes au silence sur la base de leurs opinions concernant la portée de l'identité de genre et du sexe en droit et en pratique, ainsi que les droits qui y sont associés, affectent gravement leur participation à la société dans la dignité et la sécurité, ainsi que la prospérité et le développement de leur pays. »

Le 18 mai 2023, l’Association for Women's Rights in Development (AWID, Malaisie) a publié un texte [2] visant des positions analogues prises par Mme Reem Alsalem, à la suite de l’incarcération dans des prisons de femmes de violeurs se déclarant trans au cours de leur procès. Intitulé « Il n'y a pas de place pour les agendas anti-trans à l'ONU », ce texte accuse Mme Reem Alsalem de préconiser « des obstacles et des conditions supplémentaires à la reconnaissance légale du genre », et de « perpétuer des récits anti-trans qui alimentent la discrimination à l'encontre des personnes transgenres ». L’AWID invite « les activistes et les organisations » à cosigner ce texte « pour demander des comptes à la Rapporteuse spéciale », et pour que l'ONU « s'assure que les voix et les préoccupations des féministes, des droits des femmes et des mouvements LGBTIQ+ — en particulier les groupes représentant les personnes trans — soient au centre de son langage et de ses pratiques ».

Alors que la violence sexiste a un impact désastreux sur la vie de femmes et de filles partout dans le monde, l’AWID considère la défense de leurs droits comme une attaque contre les personnes trans.

Le Front Féministe, qui groupe 76 associations et coordinations de 7 pays, assure Mme Reem Alsalem de tout son soutien. Les femmes et les filles sont la moitié de la population mondiale. Les personnes trans ont des droits en tant que personnes ; ceux-ci ne doivent ni se substituer aux droits des femmes, ni les amoindrir.

[1] https://www.ohchr.org/sites/default/files/documents/issues/women/sr/statements/2023-05-19-statement-sr-vawg.pdf

[1] https://www.awid.org/news-and-analysis/there-no-place-anti-trans-agendas-un

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